Les plus observateurs avaient constaté, en tapotant leur baromètre, une baisse brutale des pressions atmosphériques. Quelques uns avaient noté une lueur d’inquiétude dans le regard des mouettes et goélands posés sur les piquets, au bord du Courant… Mais pour beaucoup, le coup de tabac de la nuit du 8 au 9 août 2018 a été une surprise.
En début de matinée, un texto pressant envoyé par le Président appelait les bonnes volontés pour remettre à l’endroit la Pinasse malmenée par les éléments déchaînés. Quelques minutes plus tard, une vingtaine de pinassayres disponibles était sur place… Ho hisse ! Voilà le bateau prestement retourné, débarrassé de tous les éléments mobiles (avirons, planchers, barres, gilets, tolets, caisses de pêche, taud…). Un état des lieux attentif a révélé qu’il n’y avait aucun dégât important à déplorer : un tolet perdu et un petit bout de plancher cassé qui sera très vite réparé.
Une heure plus tard, le bateau avait été vidé de l’eau embarquée, les planchers repositionnés, les avirons alignés sur les bancs et le taud bien tendu sur ses arceaux. La Pinasse est repositionnée sur le banc de sable, au milieu du Courant, comme si rien ne s’était passé !
Une expérience inédite pour les membres de l’association, une nouvelle preuve de la réactivité des marins… et de la solidité de notre chère Pinasse !
Un peu de vocabulaire…
Le tolet est un cylindre de bois d’une trentaine de centimètres de longueur, planté verticalement sur la cingle du bateau et sur lequel on fixe l’aviron au moyen d’un anneau de corde appelé estrope.
Le taud est une couverture de toile, tendue sur des arceaux métalliques, qui constitue une protection contre le rayonnement solaire et évite que la Pinasse ne se remplisse lors d’un abat d’eau.
Le secrétaire,
François Hiquet
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