FETES MARITIMES INTERNATIONALES
A la mi-juillet, une équipe de 25 pinassayres a eu l’honneur et le plaisir d’accompagner Estèle de la Ma aux Fêtes Maritimes de Brest…
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Ce projet un peu fou mûrissait depuis quelques années. Les étapes administratives ont été franchies les unes après les autres (constitution d’un dossier de candidature, examen par une commission…), les questions de l’hébergement, du ravitaillement, de la tenue vestimentaire… ont été résolues avec plus ou moins de facilité.
Et enfin, le rêve est devenu réalité.
La Pinasse, sanglée sur le porte-char de notre ami Christophe Lafitte, a rejoint la pointe ouest de la France où elle était attendue de pied ferme par les pinassayres impatients.
La mise à l’eau s’est faite tout en douceur grâce à un impressionnant portique mobile, télécommandé du bout des doigts par un grutier du port du Moulin Blanc. L’équipage s’est installé sur les bancs pour une grosse heure d’effort, afin de rejoindre à l’aviron le lieu du rassemblement où un petit bassin était réservé aux barques, yoles et autres embarcations à rames.
Notre chère Pinasse aurait pu passer inaperçue au milieu des géants des mers rassemblés à Brest. : le Kruzenshtern, quatre-mâts de la marine russe et deuxième plus grand voilier du monde, la magnifique Hermione, le Cuauhtemoc mexicain, le Belem, la Belle-Étoile, la Recouvrance, qui porte le nom du quartier des pêcheurs de Brest, et tant d’autres ! Mais non ! L’équipage s’est relayé pour que notre bateau soit sur l’eau le matin, l’après-midi et même de nuit, à deux reprises :
Le soir du 14 juillet, la Pinasse s’est élancée pour aller s’abriter contre la coque géante du Kruzenshtern et admirer aux premières loges le somptueux feu d’artifice qui clôturait la fête nationale.
La seconde sortie nocturne a été un beau moment : la parade de nuit rassemblait un grand nombre de bateaux défilant sous les projecteurs bleutés, devant les quais où se massait une foule de spectateurs émerveillés. Expérience magique mais un peu effrayante : les sloops, les ketchs, les goélettes, les bisquines se frôlaient dans un ballet majestueux et fantomatique… et notre petite taille et notre modeste éclairage nous rendaient quasiment invisible des autres bateaux.
Le vendredi 15 juillet, le capitaine Froustey a généreusement octroyé quartier libre à l’équipage de la Pinasse. Repos et gastronomie pour les uns, pour les autres croisière à bord de la Recouvrance ou découverte de l’île d’Ouessant… Une journée de détente très appréciée !
La journée du samedi 16 juillet restera dans les mémoires : il n’y avait pas une Pinasse de Contis, mais deux, cinq, dix Pinasses ! Sous un soleil de plomb, et au milieu d’une foule considérable (150 000 personnes!) nous étions partout : contre la coque de l’Hermione, dans le port de plaisance, sous l’ancre énorme du Kruzenshtern, à portée des canons de la frégate Aquitaine, dans l’ombre du remorqueur géant Abeille Bourbon, sous le pont de Recouvrance, le long de tous les pontons… et même dans la zone militaire interdite ! Nous avons été photographiés, filmés, applaudis, encouragés, salués de coups de sirènes amicaux… Le speaker officiel des Fêtes Maritimes lui-même a signalé l’impeccable alignement de nos rames !
Le jour du départ, l’équipage a souffert pour ramener la Pinasse au port du Moulin Blanc : il a fallu lutter pendant plus d’une heure et demie contre le vent et contre la marée descendante. Les cœurs étaient un peu lourds d’en avoir déjà fini avec cette belle semaine bretonne, mais que de souvenirs dans les têtes ! Une semaine d’amitié, de superbes bateaux, des paysages maritimes à couper le souffle, les galettes à l’andouille de Guéméné, arrosées de cidre, le bagad de Lann Bihoué, la salve d’artillerie le 14 juillet à midi, les sirènes hurlantes de l’Abeille Bourbon, les harengs fumés sur le quai par un marin hollandais, l’enchevêtrement des haubans et des mâts sur le ciel bleu très pur, les drapeaux et les pavillons colorés claquant au vent salé…
Je ne peux pas clore ce résumé forcément incomplet sans adresser quelques remerciements : à l’équipage au grand complet qui a fièrement porté les couleurs de la Pinasse de Contis dans une ambiance d’amitié et de convivialité ; à Martial et ses auxiliaires féminines qui nous ont régalés lors de tous les dîners pris en commun au camping du Goulet ; à Christophe Lafitte enfin : sans son dévouement à notre association, cette aventure n’aurait pu aboutir !
François Hiquet
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